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Metanoia Artistes Performers
6 juin 2010

HISTORIQUE DE METANOIA & SES AMI-E-S

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*** Polyphonies textuelles émises par mélanie, éric, jacques, stef...  Creative Commons CC Metanoia ***



THE TOUR OPERATOR

Travail sur l'invisibilité et sur la question du genre sexué. Relations entre l'intimité du corps et l'espace public. Projet de performance collective initié par Eric Ellul et Stefenko de novembre 2005 à juin 2006.

Le parcours du TOUR OPERATOR se fait selon plusieurs étapes. Chacune constitue déjà une performance en soi (ou réunit plusieurs structures qui restent à explorer). Ce projet est une sorte de "vivier", de "réservoir" où l'on peut se ressourcer et auquel on peut revenir pour affiner des matières ou en découvrir d'autres. Il combine plusieurs éléments des performances que l'on fait jouer ensemble ou séparément:


- l'aspect dramatique ("scénarisé" presque narratif)

-un aspect rituel (gestes répétés qui se fondent dans le quotidien)

-un aspect purement plastique (jeux avec matières et espaces)

- l'aspect "composition instantanée" (sur certains tableaux on fait jouer nos capacités d'improviser vraiment en groupe, sans savoir où cela peut mener)

-l'aspect choral (avec des parties vraiment écrites "musicalement")

-l'aspect "critique" (une certaine distance ironique qui permet de ne pas verser dans la provoc ni dans le spectaculaire séduisant), etc.

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Le projet a donné lieu à 2 performances en public : devant l'Eglise d'Andernos les Bains,  le 22 mai 2006 , ainsi qu' au point rencontre de la gare Saint-jean de Bordeaux, le 24 juin.
Avec : Jacques Brunet-Georget, Magali Fourgnaud, Gilles Errembault, Magali Castanier, Eric Ellul, Stefenko



GARE !

Gare de Bordeaux Saint-Jean. Des groupes à la composition aléatoire se font et se défont dans les interstices de l'espace "public". Des performers de tout horizon (danseurs, comédiens, plasticiens, vidéastes) expérimentent de nouvelles versions de la corporalité en se mêlant aux flux (de personnes, de sons, d'énergie...) pour y inscrire une trace chorégraphique qui ne soit pas codifiée par avance, mais en résonance constante avec la matière même de l'espace. Le danseur devient celui qui passe (passant, passager), et ce passage est l'occasion d'un lien neuf avec ceux dont il convie le regard. Un lien qui se situe quelque part entre l'imperceptible et le spectaculaire.


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De mars à juin 2006, avec : Thomas Pelletier, Line Bossut, Samuel Segura, Paul Jutteau, Yasmine Biotti,Tam N'Guyen, Magali Fourgnaud, Hicham Sqalli, Maëlle Perotto, Gilles Errembault, Magali Castanier, Sabina Ignoti, David Bettin, Aurore Robuchon, Cindy Rosankis,Teilo Troncy,Tiphaine Saintrain, Eric Ellul, Jacques Brunet-Georget, Mélanie Hosteint, Laura Hosteint,  Stefenko.



LE OFF DU OFF

En marge du Festival Mimos à Périgueux, le 06 août 2006, Eric et Paul organisent à demi-mot leur festival.
ils se rencontrent près d'une fontaine, se déshabillent, s'aident à se recouvrir l'un de peinture bleue, l'autre d'argile verte.
Ils déambulent chacun de leur côté en goûtant leur nouvelle peau séchant au soleil.
Puis se retrouvent, marchent ensemble, avec une temporalité différenciée, chacun essaie de faire entrer l'autre dans son univers.
Ils cherchent à partager quelque chose dans la rue, à chaque regard ordinaire: une parenthèse, Une suspension de la perception convenue de la ville. "L'épochè" de la naïveté.
Leur entrée progressive dans un rapport naïf à la ville entraîne le spectateur, simple passant d'un instant, dans une "épopée" du quotidien.
A la fin on revient au point de départ et on se baigne dans la fontaine.

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MARATHON D'IMPROVISATION

Les participants portent survêtements et baskets, et tout accessoire utile au jogger urbain. Par petite foulées, ils parcourent la ville selon un itinéraire et des horaires précis (de 10h du matin à 18h). Ils s'arrêtent à des endroits spécifiques pour laisser libre cours à ce qui surgit d'un mouvement collectif ou individuel. L'improvisation se construit aussi avec le lieu et l'environnement social existant.

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Performance initiée par Eric Ellul dans l'espace public bordelais le 27 août 2006. Avec Eric Ellul, Stefenko, Jacques Brunet- Georget, Ana Errobi, Yasmine Biotti, Samuel Segura, Paul Jutteau.

Reprise # notes d'Eric

  • Ce marathon pose la question de l'endurance et du lien à la "performance dite physique", du double sens en français de "performance" et de ce que ça dit du lien entre pratiques artistiques, sportives, spectaculaires et sociales. Ca parle de la différence entre l'espace qu'on donne au "corps" (celui qu'on désire avoir pour répondre à des représentations socialement valorisées: avoir un corps performant, ou toujours prêt à endurer le quotidien du travail... le corps doit être entraîné pour accroître son efficacité ou être désirable, etc.) et l'espace qu'on donne au "mouvement" (qui n'est pas affaire d'image de corps mais justement de brouillage de cette image toujours encline à se figer: entrer dans le mouvement ou aller jusqu'au bout d'une impulsion de mouvement , c'est accéder à un terrain plutôt inconnu, lié à l'enfance certes, à l'animalité...  mais aussi à la perturbation des repères spatio-temporels habituels: je me roule par terre, j'ai la tête en bas... mon corps en mouvement crée une musique propre à lui). Je suis dans une disposition "subversive" avec moi-même... et c'est déjà beaucoup...
    - comment ma motivation à continuer d'être "dans le mouvement" va t elle s'épuiser, chercher des appuis pour se renouveler...?
    - et justement quelles sortes d'appuis va trouver la "subversion par le mouvement" pour continuer d'exister sans se figer?
    le lieu, sa configuration, l'environnement humain, les regards des "spectateurs"?
    - comment persévérer dans un mouvement qui laisse continuellement la place au "surgissement" de "l'immédiat"?

 

UN SOUVENIR DE NOURRITURE

 

Au jardin public de Bordeaux, séance de lecture (extérieure à Metanoia) initiée par Paul Jutteau qui avait demandé à chacun des participants de composer un texte relatant un souvenir d'enfance lié à la nourriture.

Pour la seconde rencontre, chacun improvisera devant les autres (à partir de son propre texte) le dit 'souvenir de nourriture'. Certaines performances excèdent le cadre du solo et induisent la participation de tout le groupe...


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Avec Samuel Segura, Paul Jutteau, Line Bossut,Thomas Pelletier, Yasmine Biotti, Jacques Brunet-Georget, Eric Ellul, Stefenko.

Reprise # par Jacques

  • 3 septembre 2006, Jardin Public. Une grande nappe sur l'herbe. Des promeneurs silencieux arrivent peu à peu, s'arrêtent comme par hasard, installent ou laissent tomber des ustensiles et des aliments. Un tableau s'esquisse: s'agit-il d'un simple pique-nique, des restes d'un festin surréaliste, des préparatifs d'une libation ou d'un quelconque rituel? Aucun mot n'est échangé, aucune intention significative ne se lit dans les regards. Le temps même est indécis: tout se passe et rien ne se fait, rien ne commence et tout semble déjà clos, chaque seconde pèse d'un poids définitif tout en s'évanouissant dans un vide sans appel, sans avenir. Il faut sans doute cette espèce de non-être, de non-être tendu à vif, pour que surgisse un "acte" proprement dit, non scénarisé et animé d'une énergie spécifique. Ce qui s'est passé ne s'est pas passé par hasard, mais aurait pu tout à fait ne pas avoir lieu: le geste de l'improvisation tient sur la crête entre contingence et nécessité. Il y a d'abord la matière de l'événement, ce qu'il y a à toucher et à voir, à saisir et à goûter; pas seulement la matérialité des objets, potentiellement manipulables, qu'on peut choisir et isoler, mais le flux de leurs occurrences, la trame de réel dans laquelle ils prennent corps et vie. Il y a ensuite l'articulation signifiante de ce flux, la manière de le découper et d'en sérier les différences: il en va de la configuration de la performance, de la manière d'en agencer la cohérence sans que cela revienne à imposer une forme extérieure. Il y a enfin la résultante de ces opérations, le résidu qui émerge au titre de "sujet" de la performance. Le sujet, c'est à la fois "celui" qui fait tout en se laissant faire, et "ce qui" est fait sans se laisser forcément objectiver ni interpréter comme tel. Ici, tout part d'un non-événement: l'un d'entre nous ("on") s'endormait sur l'herbe, purement et simplement. Cet état de corps a polarisé toute une activité collective, a ouvert comme un champ magnétique qui a en quelque sorte décidé du sort des objets. Peu à peu, nous avons transformé ce corps en plat cuisiné! Chaque élément nouveau en devenait une sorte d'extension: une tranche de tomate venait continuer à vivre sa vie végétale sur un bout de sein, une spatule s'érigeait en nouvel organe, le sel se mêlait à la sueur, les aromates à l'odeur des cheveux... Déplacé sur un banc comme un cadavre vivant d'une vie plus intense, ce corps devenait à la fois le centre d'une véritable composition plastique et d'un processus aux milles ramifications. Il s'agissait pour lui de porter à la limite l'état du performer: passivité et vigilance, une entière disponibilité et une réactivité qui encourage l'invention au coeur même du laisser-faire. Quelque chose comme une "vacance" de l'être qui peut faire des merveilles... Ce corps improbable, ce "devenir-corps", nous l'avons laissé là, nous l'avons laissé persister dans son étrangeté, quelque part entre la pelouse et une allée. Nous l'avons laissé orphelin, comme une oeuvre - une non-oeuvre - sans auteur et sans fin. Au bout de quelques minutes - et c'est là, s'il en est, un exemple typique de "happening" -, un cercle de badauds s'est formé, la plupart intrigués, d'autres alarmés ou perplexes: qui est cet "homme"? que lui est-il arrivé? est-il malade? est-il fou? est-ce un "marginal" ou un artiste? qui faut-il prévenir?... Autant de questions qui peuvent faire sourire, mais qui sous-tendent bien souvent le geste de la performance. Il aura suffi de quelques tressaillements de sa part, de quelques légers mouvements, pour que le groupe se disperse, comme si rien n'avait eu lieu; la "vie" revient, avec ses traits identifiables, avec le visage ordinaire de l'humain mais il aura passé, dans cet après-midi, comme un miracle fugitif entre nos mains salies.



LAVORU  

Performance collective (extérieure à Metanoia) initiée par Yasmine Biotti le 8 décembre 2006, dans une laverie automatique, rue Camille Sauvageau. Avec : Thomas Pelletier, Paul Jutteau, Eric Ellul, Yasmine Biotti, Mélanie Hosteint...

Consignes : chacun apporte son linge sale au lavomatique, ainsi qu'un aliment qui dégage une odeur caractéristique (ex. ail, fromage...).
1er étape : découverte avec les yeux ouverts du lavomatique pendant 20 min, seul avec son linge sale. 
2nd étape : Les yeux fermés; formation aléatoire de duos aveugles.
3è étape : rencontrer les gens présents avec le seul regard.

A n'importe laquelle de ces étapes il est possible de manger l'aliment apporté, voire de le partager avec d'autres.

Enjeu : ouvrir ses perceptions kinesthésiques, auditives et olfactives grâce à l'expérimentation les yeux fermés.

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ETRANGER CE CORPS

Soirée thématique donnée les 14, 15, 16 décembre 2006 à L'Espace Artisse /Asais-Icare dans le cadre d'une résidence de création, Bordeaux.

Qu'est ce qui se déclenche dans mon corps d'incongru quand j'essaie de le conformer aux normes établies? Ses torsions produisent un autre langage, un rapport ironique à ce qui le structure. Ce travail dans l'impur permettrait-il de percevoir l'Autre différemment et de toucher quelque chose de sa réelle présence ?

La compagnie Metanoia vous propose trois performances suivies d'un espace d'échanges improvisé.


    L'âge d'Or de/avec Eric Ellul

Ce serait un monologue impossible entre mes origines: Cambodge/France. Le moment fictif où ma langue maternelle aurait croisé ma langue paternelle. c'est un corps qui cherche à tâtons un endroit où se poser: ça ressemblerait à des ruines, mais on dirait un jardin.

    Peaux Mortes de/avec Jacques Brunet-Georget & Noémie Lecharpentier

Partant de variations autour du visage et de la figure humaine, lorsqu'ils sont soumis à des processus de perte, d'étrangification ou de déformation, on passera par la métamorphose transexuelle pour interroger notre idée même de l'identité corporelle, avant de donner à voir sous un jour particulier l'expérience ordinaire de la grossesse.


    Le Musée de l'Homme de/avec Stefenko

(...) sur fond d’histoire coloniale, manifeste les rapports de pouvoir que met en jeu la pause photographique. La « mission civilisatrice » blanche, masculine, scientiste produit une vitrine où le corps de l’Autre, privé de parole, est modelé par le sujet photographiant. A cette démarche déréalisante quelque chose pourtant résiste…


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CORPS EN QUESTIONNEMENTS

 

Corps en questionnements dans la performance plastique et dansée. Pratiques alternatives aux régimes normatifs masculin/féminin, dominant/dominé, normal/anormal...

Exposition des photographies de Stefenko à la Maison des Femmes de Bordeaux, le 17 mars 2007. Diaporama et interventions de Mireille Feyzeau, artiste chorégraphique et pédagogue (Le Jardin d'Alice) et de Jacques Brunet-Georget, chercheur en philosophie et danseur.
Suivis d'une performance collective "Entre-peaux", conçue par Eric Ellul et Mélanie Hosteint, avec  Ana Errobi, Eric, Mélanie, Jacques, Stefenko.

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Légendes photos©STEFENKO : Interface à la mammographie, DaguerréoMammoType, Inquiétante étrangeté, Identité judiciaire.


Reprise # par Jacques

  • Cinq performers se livrent à un étrange rituel autour d'une pile de vêtements. Par une lente métamorphose, l'un d'eux s'en enveloppera comme si c'étaient des bouts de corps, des greffons vivant de leur vie propre. Les autres entreront dans une danse circulaire, à la limite de la transe, qui répercute de corps en corps les mêmes impulsions, jusqu'à ce que les individualités se mélangent et deviennent indistinctes. Ici, c'est le tissu qui oriente le mouvement; surface paradoxale qui conjoint le plus intime et le plus extérieur, il devient une sorte de seconde peau où se découvre une nouvelle modalité du lien à l'autre. L'interrogation sur les limites du corps propre laisse entrevoir la possibilité de communier dans une expérience sensitive.   


ENTRE-PEAUX

Entre-peaux est une partition écrite pour performers, danseurs, conteurs, improvisateurs en tous genres… Elle réunit ces artistes autour d’un geste quotidien : s’habiller/se déshabiller.

Habiter les différentes couches qui nous recouvrent, de la peau à l’architecture du lieu. Se découvrir jusqu’à ses propres limites …
Ensemble d’improvisations en solo, duos, et collectives, Entre-peaux se présente comme  une règle du jeu en 5 phases où chacun exerce un rituel personnel, tout en participant à une chorégraphie collective……
Entre peaux, se changer, échanger, changer d’espace, changer d’espèce…

Performance collective donnée dans le hall de la fac d’anthropologie Victor Ségalen, le 4 avril 2007 à Bordeaux.  Conçue par  Eric Ellul et Mélanie Hosteint, avec Yasmine Biotti, Ana Errobi, Eric Ellul, Marie Laure Goulay, Mélanie Hosteint, Samuel Segura, Stefenko, Antoine Teissier, et Sylvanie Tendron.

 

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CONTROLE(S) D'IDENTITE

 

Le Musée de l'Homme, performance de/avec Stefenko,  est donné le 30 mars 2007 à L'Imprimerie-Boucherie, dans le cadre du Festival Contrôle d'Identité(s), nouvelle édition des Journées du Film Ethnographique. La performance est suivie d'une rencontre-discussion autour des "Zoos Humains" puis du diaporama : "Corps en questionnement dans la performance plastique et dansée ". Exemples de pratiques alternatives aux régimes normatifs masculin/féminin, dominant/dominé, normal/anormal... Photographies de Stefenko, intervention philosophique de Jacques Brunet-Georget.



(...) sur fond d’histoire coloniale,
Le Musée de l'Homme manifeste les rapports de pouvoir que met en jeu la pause photographique. La « mission civilisatrice » blanche, masculine, scientiste produit une vitrine où le corps de l’Autre, privé de parole, est modelé par le sujet photographiant. A cette démarche déréalisante quelque chose pourtant résiste...


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ART-PERFORMANCE : EXPERIENCE EVENEMENT TRAVERSEE...
JE PERFORME LA OU JE VIS
.


Le 3 juin 2007 au Bistrot associatif / Asais-Icare, Santé Précarité Bordeaux.

Projection commentée des vidéos de Mélanie Hosteint et des Photographies de Stefenko. Performance "Entre-Peaux" conçue par Eric et Mélanie, avec Ana Errobi, Jacques Brunet-Georget, Mélanie Hosteint, Eric Ellul, Stefenko. Rencontre-discussion avec le public.

Reprise # notes de préparation par Eric

  • un tas de vêtements
  • (un arrière-fond d'images vagues de performances, arrière-son vague)
  • une personne (est-elle déjà sous le tas? en émerge-t-elle?)  s'habille avec chacun des vêtements, se recouvre peu à peu, inexorablement,
  • sous l'oeil de témoins, autour, plaçés dans  l'espace des spectateurs.
  • les témoins un à un ou par deux viennent aider le personnage central à enfiler les derniers vêtements, plus difficiles à mettre.
  • la difficulté peut se sentir un moment.
  • le témoin repart dans sa bulle périphérique, tandis que le central devient "boule", puis témoin revient vers la boule.
  • des échanges de poids entre les témoins et la boule.
  • Elle roule aux pieds des spectateurs.
  • les témoins se frottent à la boule, de cette friction naissent les étirements qui provoquent le déshabillage.
  • Quelques sons peuvent se mêler à ceux des vêtements.
  • Vêtements morts jetés alentour.
  • Vêtement familier a un certain poids, devient une certaine peau entre les mains et au contact du témoin qui repart avec, dans sa nouvelle bulle.
  • Est-ce que vous voyez la suite?
  • je ne vois pour l'instant que le sens qui viendra lorsque nous l'expérimenterons.
  • Anne: "J'ai suggéré que, une fois déshabillée, je dise le texte pendant que vous effecturez vos solos. Je tiens beaucoup, après ce passage froid, à ce que nous terminions chaleureusement la pièce, ensembles, par du contact, de l'attention à l'autre, entre nous d'abord puis avec le public (soit par du contact si nous reconnaissons des amateurs, soit en engageant la conversation, ou la peau, ou... )".


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PERFORMANCES MANIFESTES


En 2008, Metanoia Artistes Performers continue d’approfondir la performance dans l’espace public : un laboratoire d’exploration s’est mis en place, qui élabore des processus simples d’engagement physique, des modes de manifestation fondées sur la disponibilité à l’environnement urbain quotidien. Quelle présence à soi et aux autres est nécessaire pour que “le réel se provoque”? Quels espaces (du corps à la ville) sont encore à créer pour quel citoyen? Les propositions de chacun des membres émergent des différentes acceptions de ce qu’il est convenu d’appeler des “performances manifestes”.

Par la suite, un atelier d’improvisation est ouvert au public et donne lieu à des performances préparées avec conscience.

Ateliers-laboratoires

 

* DEPAYS *
atelier dans un chantier public sur les quais de Bordeaux, le 15 août 2007

Se rendre sensible à un lieu, faire vivre cette résonance dans un parcours dont chacun propose une étape, une sorte de PAUSE dans la ville. Contemplation en mouvement. Se laisser traverser, diverses matières et textures, couleurs, formes... Rendre à l'environnement cette matière en la passant par le corps. Se poser à un endroit d'où affleurent différentes strates : préparation à l'envol, nidification, être à la fois dedans-dehors...

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Reprise # Quelques éléments à retirer de la journée du 15, par Jacques

  • Comment "résister à la performance" ?
  • - résister aux multiples tentations offertes par l'espace informe du réel pour sélectionner un axe, un fil rouge, un écho à faire résonner (bruits de ferraille sur le sol et scansion de leur rythme, mes pieds et l'horizon...). Il y a toujours de l'écriture, de l'intention au coeur de l'improvisation.
  • - résister à l'appel du faire. Toute entrée dans l'improvisation doit être décidée mais par forcée. Ne pas y aller parce qu'on s'y sent contraint par la forme même de l'intervention. Commencer un mouvement, commencer avec le mouvement, c'est sentir à la fois que la situation l'exige et qu'on s'y prête le plus librement possible. Ne rien faire, c'est encore faire sens, ponctuer la partition.
  • Du bon usage de l'image
  • - savoir reconnaître un usage plutôt représentatif de l'image, qui peut faire courir le risque de passer à côté du mouvement. Une image mentale, une scénographie intérieure qui serait trop intimantes en orientant de façon trop déterminée, trop anticipée, le cours des événements.
  • - un usage plus intéressant : lorsque l'image surgit pour le performer des images données par le contexte même de la performance (images-mouvement, images-déclic, plutôt du côté de l'impulsion, presque en deçà de l'appréhension visuelle picturale), pour susciter des représentations qui seraient immédiatement relayées par un sentir (connexion avec un partenaire, sensations tactiles, immersion dans un micro-événement...). Enjeu : développer un imaginaire à même le réel du mouvement.
  • Comment faire exister un espace dans le temps, comment faire exister un espace comme temps ?
  • Deux exemples
  • - perf n°1 : les cailloux jetés par intermittence devant le cube de béton, pendant et après l'intervention d'un performeur. Il surgit comme un espace sans performeur, qui est pourtant un pur espace de performance. Espace = pure pulsation temporelle. Espace de traces, de rythmes, de promesses. Un espace sans sujet qui semble atteindre une grande densité, à la pointe extrême de l'événement.
  • - perf n° 2 : la course irréelle, immobile, inépuisable, le long du tronçon de route. Conversion continuelle d'espace en temps, qui joue sur les intervalles, la répétition et quelque chose comme un exercice de l'éternité.
  • Comment aborder la performance comme "milieu" où je me retrouve -où "ça se trouve" ?
  • L'aborder par absorption, en laissant les sensations fuser, s'infiltrer, et provoquer -le cas échéant- des réactions ou des initiatives, quitte à se laisser submerger par ce qui a eu lieu (et ça peut être bouleversant mais aussi épuisant) ? Ou bien créer d'emblée une mise en tension, en apportant un dispositif, une contrainte : l'improvisation surgirait à la lisière -dans la béance?- entre deux séries d'événement, celle, formelle, inaugurée par le performeur, et celle, immanente, ouverte par le réel de la situation.
  •  


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* PARADOXES DE LA PRESENCE *
atelier en appartement dirigé par éric, le 21 décembre 2007

Paradoxe de la présence, présence paradoxale.
Performances manifestes plutôt que citoyennes.
Aller-retour écriture-parole, le toucher, acquérir une certaine présence,
Faire lien à partir de cette action : Passer quelque chose à l'autre.
Partir de situations de groupe très simples autour de 2 fils : Présence et Responsabilité.

Déroulement :

1.  4 personnes autour de la table; Bols, verres, fourchettes... combinatoire, comme les échecs

2. Chacun définit pour soi la "présence" et improvise devant les autres autour de sa définition sans la dévoiler verbalement

3. massages réciproques, manipulation main/épaule

4. respiration / sphères kinesthésiques

5. Qu'est-ce que la responsabilité ?

le marqueur : noyau central de la main; aller dans la rue, être dans une attention soutenue


* FAIRE IMAGE *
laboratoire intensif avec David Lakein du 28 avril au 2 mai 2008

Un laboratoire international qui s’adresse à tous !

Il tire sa force de la diversité des participants : performers, acteurs, danseurs, chanteurs, circassiens, plasticiens, poètes, vidéastes, photographes, musiciens, improvisateurs… et tout citoyen pour qui l’engagement dans son environnement paraît nécessaire. Individuellement ou en petits groupes nous construisons des ' images ' , avec beaucoup d’attention ou sans retenue, dans la rapidité et la lenteur… Nous abordons des questions telles que : quels sont les éléments qui composent une image ?  Lesquels sont centraux, lesquels gravitent autour, agissant comme soutien? Quelles sont les limites d’une image : quand commence-t-elle, finit-elle ? Quelles sont les différences entre une image et une entité scénique plus large ?
Le travail porte sur les éléments suivants: corps/figure/forme, mouvement/action/événement, cadre/atmosphère, lieu/espace, ainsi que sur le lien voix/texte et vêtements/objet : nous gagnons une conscience plus aiguisée et nuancée de la manière dont ces éléments s’influencent et interagissent entre eux (...)


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Avec Haleh Gheytanchi, Hicham Sqalli, Florent Sallefranque, Marie Baguet, Aline Berger, Thomas Pelletier, Julia Taquet, Aurore Vannier, Sophie Jammes, Eric Ellul, Mélanie Hosteint. Pour une présentation approndie du labo, télécharger le document en pdf (80 ko) : Laboratoire_intensif_Metanoia 

 

* LE « JE-NOUS » D'ULYSSE *

et autres formes, soirée Performance à L'imprimerie-Boucherie, le Samedi 3 mai 2008 en collaboration avec Le Jardin d'Alice et Pneu pno.

Partition d'improvisation élaborée par Mireille Feyzeau, de la Cie Alice et les Autres. Eco-partition, danse d'entre-deux dans le rapport de soi à l'environnement. Reconstructions éphémères s'appuyant sur la pulsation du « soi » inscrite au présent. Mettre cela en processus dans le groupe!

Avec la participation d' Aline Berger, Eric Ellul, Tatiana Firmin, Haleh Gheytanchi, Mélanie Hosteint, Sophie Jammes, Pascal Narpon, Thomas Pelletier, Gabrielle Reix, Florent Sallefranque, Julia Taquet et Aurore Vannier. Musique: Loïc Cavadore, Mathias Pontevia. Direction: Mireille Feyzeau et David Lakein.




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